Sanctuaire de Tchimpounga

Entouré de 129, 000 hectares de forêt tropicale et de savane, le centre de réhabilitation de chimpanzés Tchimpounga est le plus grand sanctuaire pour chimpanzés d’Afrique. Situé en République du Congo, le sanctuaire est un lieu sûr pour les chimpanzés sauvés du marché noir.

À l’origine, le centre a été construit pour mettre à l’abri seulement 60 chimpanzés, maintenant Tchimpounga est la maison de plus de 150 chimpanzés orphelins. Le sanctuaire a récemment élargi ses frontières pour inclure trois îles primitives. Avec 100 fois plus de forêt que le sanctuaire original, les îles offrent un excellent habitat pour les chimpanzés où ils sont protégés de la chasse et de la déforestation.

Chaque année dans le bassin du Congo, les braconniers tuent des centaines de chimpanzés dans le cadre du commerce illégal de viande de brousse. Typiquement, les chasseurs épargnent la vie des chimpanzés les plus jeunes, ils les enlèvent et les vendent comme animaux de compagnie, malgré les lois interdisant un tel commerce. Nous travaillons pour mettre fin au commerce illégal de la viande de brousse au travers de l’éducation, de programmes de prise de conscience, d’activités de conservation axée sur la communauté, et nous travaillons avec des agents qui mettent en application les lois.

Une journée dans la vie du sanctuaire de Tchimpounga

Le centre de réhabilitation de chimpanzés Tchimpounga, géré par le Jane Goodall Institute en partenariat avec le gouvernement de la République du Congo, n’est pas encore ouvert au public.

Recherche à Tchimpounga

Le sanctuaire de Tchimpounga accueille plusieurs équipes de recherche qui étudient les liens d’évolution entre les êtres humains et les chimpanzés. Bien que notre ADN soit environ identique à 98% avec l’ADN des chimpanzés, il subsiste plusieurs différences de taille, allant du physique (par ex. les êtres humains sont bipèdes alors que les chimpanzés se déplacent généralement à quatre pattes) au cognitif.

Observer des chimpanzés sans les déranger dans leur environnement naturel est crucial pour obtenir des résultats d’étude précis. Les orphelins du sanctuaire de Tchimpounga vivent en groupe tout comme ils le feraient en liberté. Ceci permet le développement et l’apprentissage social organique, et donne aux chercheurs des informations sur la croissance des jeunes chimpanzés à l’état sauvage.

Dans l’étude des relations entre le développement des humains et des chimpanzés, JGI applique des méthodes de recherche non invasives. Les chercheurs effectuent des observations comportementales de jeunes chimpanzés, bonobos, et enfants et conçoivent des défis pour tester la capacité individuelle à résoudre un problème. En comparant les résultats de ces tests, les chercheurs peuvent contribuer à mettre en lumière l’évolution de la cognition sociale humaine. De plus, ils analysent l’importance de la personnalité individuelle et des réactions émotionnelles dans leurs capacités à résoudre des problèmes.

Photo crédits (de haut en bas): Fernando Turmo/JGI
L’Institut Jane Goodall n’approuve pas la manipulation, l’interaction ou la proximité des chimpanzés ou d’autres animaux sauvages. Les chimpanzés secourus vus sur ces photos / vidéo sont pris en charge par des professionnels formés au sanctuaire Tchimpounga de JGI.